Bruno Laplante, baryton
Notice biographique

Né à Beauharnois, au Québec, Bruno Laplante fut influencé dès son très jeune âge par la musique française. En famille, on y chantait déjà les grands succès de Jules Massenet, de César Franck ou de Raynaldo Hahn. Au Collège Bourget (à Rigaud, au Québec), en parallèle avec ses études menant à un baccalauréat ès arts, il étudie le chant et la diction avec le Père Léonce Jacob, c.s.v., qui aura joué un rôle prédominant dans sa formation, en lui faisant découvrir un répertoire varié et en lui donnant des assises solides : une diction exemplaire, un sens du phrasé et des nuances et, déjà, un intérêt grandissant pour le grand répertoire français.


Photo : Louise Leblanc (Sainte-Foy, Québec)

 
À la fin de son « cours classique » (humanités gréco-latines, ...), agrémenté de ces leçons individualisées de chant et de diction, il prépare, auprès du professeur Édouard Wooley, son entrée au Conservatoire de musique du Québec à Montréal. Puis il y fait partie, entre autres, de la classe de l'Opéra français, avec le célèbre Raoul Jobin, et de celle de la Mélodie française, avec le réputé Roy Royal. Il y donne ses premiers concerts, chantant une Sérénade de Léo Delibes pour la comédienne débutante Geneviève Bujold dans À quoi rêvent les jeunes filles et assumant le rôle de Siméon de L'Enfant Prodigue de Debussy avec l'Orchestre et les Choeurs du Conservatoire, les Choeurs de L'Arlésienne de Daudet-Bizet sous la direction du grand Maestro Wilfrid Pelletier.

Bruno Laplante termine les cinq années d'études au Conservatoire en obtenant un Premier prix en Art vocal avec grande distinction. Et il se mérite ensuite, du Gouvernement du Québec, le Prix d'Europe en chant. Sa formation se poursuit auprès de Pierre Bernac, à Paris, durant plus de trois ans. Il y peaufine une véritable technique de l'interprétation, faisant ressortir l'essentiel d'une mélodie, partant du texte littéraire, pour réussir ensuite à en communiquer toutes les couleurs. Son séjour outre-atlantique lui permet également de faire connaissance de l'intérieur avec la culture européenne. Et il étudie l'allemand dans divers Goethe Institut, près de Munich d'abord puis à Lüneburg. Il participe à plusieurs concours nationaux et internationaux et y reçoit diverses récompenses et médailles, ainsi qu'au Canada un Prix spécial d'interprétation à Guelph (en Ontario).

À son retour au Québec, à l'aube des années 70, Bruno Laplante organise de grands récitals de Mélodies françaises. L'originalité et l'étendu de son répertoire, s'ajoutant à la qualité de son interprétation, lui donne d'être très souvent invité et enregistré par les diffuseurs publics (radios et télévisions), ce qui le révèle à un vaste public de mélomanes. Il reçoit des musiques inconnues, et accomplit plusieurs créations. Il fait plusieurs tournées pour les Jeunesses musicales du Canada et de France. Et, en 1974, Bruno Laplante crée « l'Ensemble Cantabile de Montréal » (Cantabile), dont il assume la direction artistique et qui, en 1994, opérant désormais depuis Québec, sera renommé « Le Nouveau théâtre musical » (NTM).

La carrière internationale de Bruno Laplante prend encore plus d'essor dès la parution de ses premiers récitals sur étiquette Calliope (diffusé dans quelque 30 pays et, alors, récemment fondée). Il fait le tour de l'Europe, comme soliste dans de grandes oeuvres avec choeur et orchestre, telles les Béatitudes de César Franck, La Danse des Morts d'Arthur Honegger, enregistrant aussi en public le rôle de Pelléas de Claude Debussy, plusieurs opéras de Jules Massenet, des mélodies de Duparc et de Louis Aubert (les fascinants Six Poèmes arabes) avec orchestre.

Puis Bruno Laplante interprète le rôle principal dans la création mondiale de La Chute de la Maison Usher de Debussy, à Francfort, avec Eliahu Inbal. Et il travaille aussi auprès d'autres chefs réputés, tels : Jean Fournet, Spiros Argiris, Charles Dutoit, Franz-Paul Decker, Pierre Bartholomée, Philippe Herrewege, Kenneth Montgomerry, James de Preist, Louis de Froment, Henry Lewis, José Cérébrier, Jérôme Kaltenbach, Mario Bernardi, Jean Deslauriers, ...

Il se produit en récital dans les salles les plus prestigieuses : Wigmore Hall (à Londres), Concertgebouw (à Amsterdam), Kunstring Diligentia (à La Haye), Salle Gaveau (à Paris), Musikverein (à Vienne), Theatro São Luis (à Lisbonne), Bunka Kaikan et Casals Hall (à Tokyo), Izumi Hall (à Osaka), ... et au Festival du Marais (à Paris), au Festival d'Aix-en-Provence (dans le Midi), aux Nuits de Septembre (en Wallonie), au Festival des Flandres (en Belgique), ... ainsi qu'au Festival du Canada (à Ottawa).

L'enregistrement tient une part importante dans la démarche artistique de Bruno Laplante. Sa lecture des oeuvres, sa curiosité, son sens de la recherche, et surtout son interprétation d'oeuvres méconnues du public ou hors du répertoire habituel, lui valent une notoriété enviable. Les radios et télévisions nationales d'une douzaine de pays d'Europe : Norvège, Suède, Allemagne, Autriche, Roumanie, Suisse, Grèce, Espagne, Portugal, Angleterre, et surtout de France, de Belgique et des Pays-Bas, ainsi que celles du Japon et du Canada, qui le sollicitent à maintes reprises. En dehors de la trentaine de disques commerciaux qu'il a jusqu'ici enregistrés, ses archives personnelles contiennent plus d'une centaine d'heures d'enregistrements pas encore offerts au public et d'une excellente valeur.

Comme directeur artistique, depuis 1974, Bruno Laplante a produit plus de 40 programmes d'oeuvres lyriques, pour plus de 800 représentations, employant environ 400 artistes et 150 à 200 créateurs, techniciens, artisans, dans un effort unique au Canada pour renouveler la présentation de l'Art lyrique et pour y ouvrir localement le marché du travail aux jeunes artistes professionnels.

Depuis 1989, Bruno Laplante forme un duo lyrique avec la mezzo-soprano France Duval.

Leur point d'attache est, depuis 1994, la ville de Québec, d'où ils rayonnent jusqu'en tournées internationales.

Et, depuis l'an 2000, leurs deux enfants ont souvent partagé la scène avec eux : Rosemarie et Mathilde ont chacune fait leur début sur scène à l'âge de 4 ans !

Au printemps 2004, ils ont chanté en première mondiale avec orchestre deux oeuvres de Charles Gounod : la cantate Fernand (1839) et l'hymne La Liberté éclairant le le monde (1876).


Assemblée nationale du Québec
Bruno Laplante
18-10-03
Le 18 octobre 2003, Bruno Laplante a reçu la Médaille d'honneur du gouvernement du Québec, en hommage à sa carrière. Voir la photo.

Après de nombreuses tournées au Québec et en France, Bruno Laplante est aussi membre de jurys prestigieux, dont à Montréal celui du Prix d'Europe 2007, et à Paris celui de l'École normale de Musique Alfred-Cortot 2009.

Le 23 avril 2010, la République française, par son ministre de la Culture et de la Communication, Monsieur Frédéric Mitterrand, l'a nommé Chevalier de l'Ordre des Arts et des Lettres.


Photo : Louise Leblanc, Sainte-Foy, Québec.

Après réception de l'avis d'approbation du Canada, Madame Hélène Le Gal, Consule générale de France à Québec, lui en remit l'insigne, au nom du ministre de la Culture et de la Communication, lors d'une cérémonie tenue le 1er juin 2011, à Québec.


Médaille de Chevalier de l'Ordre des Arts et des Lettres de la République Française


Photo : Louise Leblanc, Sainte-Foy, Québec.

France Duval et Bruno Laplante avec leurs filles, Rosemarie et Mathilde, au Consulat, ce jour-là.



Photo : Gracieuseté de L'Opéra de Montréal   
 
Bruno Laplante reçoit son certificat d'intronisation au Panthéon canadien de l'art lyrique, le 4 décembre 2011, des mains de M. Michel Beaulac, directeur artistique de l'Opéra de Montréal.

 
« L'Opéra de Montréal est très heureux d'introniser
Bruno Laplante, baryton
au
Panthéon canadien de l'Art lyrique
en ce quatrième jour du mois de décembre 2011, 14 h
Maison symphonique de Montréal »
 
« Grand ambassadeur de la musique française,
le musicien demeurera un modèle pour les artistes lyriques de la relève. »

Pour « avoir contribué de façon remarquable à l'essor de l'art lyrique au Canada », Bruno Laplante est intronisé au Panthéon canadien de l'art lyrique, lors de la 16e édition du Gala de l'Opéra de Montréal, le 4 décembre 2011, à la Maison symphonique de Montréal, Place des Arts.



  Bruno Laplante donne encore aussi des Master Classes sur demande, comme en février 2011 au Northeastern Illinois University en Illinois, aux États-Unis, ainsi que à Montréal, et notamment encore à Vancouver en mars 2010, juin 2011, juin 2012, juin 2013, 2014 ... à Albuquerque dans l'état du Nouveau-Mexique, fin de mars 2012 ...

 
Voyez également le résumé de la carrière de Bruno Laplante dans L'Encyclopédie de la musique au Canada en ligne !


 
Mise à jour : 27 avril 2015
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